De Saint-Gervais à Trieste - ou comment démarrer par un voyage en train

Planifier un long périple à vélo et commencer par faire les 650 premiers kilomètres en bus et en train  ? en voilà une drôle d'idée. 

Mais c'est exactement ce que nous avons fait. Pourquoi donc ? 
D'abord, après quelques recherches nous avons réalisés que le tunnel du Mont blanc, bien qu'à quelques coups de pédale de la maison, est interdit aux vélos. Puis, en discutant avec d'autres cyclistes, nous comprenons que le nord de l'Italie et le delta du Pô n'est pas la partie la plus intéressante du voyage. Plutôt longue et monotone semble-t-il. Dernière chose et pas des moindres, nous sommes en mars, et en mars, les températures sont encore bien fraiches, et les cols bien enneigés !

La décision est vite prise, et nous décidons de relier Trieste aussi vite que possible. 

Un bus et trois trains plus tard, on peut dire que même en transports en commun, c'est déjà le début de l'aventure. 

Que ce soit pour réussir à faire tenir les vélos (et leurs sacoches !) dans la soute du bus, ou réussir à passer d'un quai à un autre pour attraper un changement en 5 minutes chrono, cette première journée nous aura épuisé. Bon à savoir tout de même, Flixbus propose une option de transport de vélo, et les trains régionaux italiens sont comme les TER en France et ont tous un compartiment vélo (plus ou moins grand) pour accueillir votre monture. Il faut cependant essayer de payer la place vélo en gare (impossible de trouver comment faire en ligne) avant d'embarquer. Pas une simple affaire.


Mais le moment que nous attendions tant est enfin venu : demain, nous donnerons les premiers coups de pédales !

La Slovénie, l'enfant "sage" des Balkans.

Tout démarre donc pour nous à Trieste. Pour démarrer ce long voyage, nous décidons de faire un "crochet" par le nord afin de découvrir la Slovénie, mais aussi pour pouvoir visiter Ljubljana et Zagreb, les capitales des deux premiers pays que nous allons traverser. Nous aurons tout le temps de longer la très belle côte Croate plus tard.

Nous apprécions beaucoup le réseau secondaire que nous empruntons sur une bonne partie du trajet : peu de traffic, très propre, de très beaux paysages, et la sensation de ne pas être "attendu" ici - de toute évidence, nous ne sommes pas dans une région touristique. Cela nous donne l'impression globale que la Slovénie est un pays très calme et sauvage. Aidés aussi par l'excitation des premiers jours, nous avançons à bonne allure et découvrons avec émerveillement la campagne slovène et ses nombreuses églises. 

Route sinueuse en pleine campagne Slovène, au sud de Ljubljana

Nous en profitons pour faire une courte pause à Ljubljana, la capitale. Très petite, elle se visite assez rapidement (surtout avec des vélos sous la main !). Le château, situé au centre et en hauteur, offre un point de vue idéal pour avoir une idée de la ville. Nous aimons beaucoup son côté très "cosmopolite" - certes ce n'est pas ce qu'il y a de plus dépaysant en Europe, mais la ville est très mignonne et regorge de boutiques, restaurants et bars où on aimerait s'attarder. 

Deventures de boutiques dans le centre de Ljubljana

Petit détour dans le quartier de Metelkova

Nous suivons ensuite le fleuve "Krka" sur une bonne partie du trajet qui nous sépare de la Croatie. Le charme du village de Novo Mesto, sur les bords du fleuve, nous pousse à y faire une pause déjeuner très agréable. Nous en profitons pour tester notre premier "plat" local - le Burek ! nous comprendrons plus tard qu'il s'agit d'un plat traditionnel que l'on trouve quasiment partout dans les Balkans. 

Le village de Novo Mesto, sur les bords de la rivière Krka

Nos débuts en Croatie, de Zagreb à Zadar.

Nous passons la frontière comme si de rien n'était (la Croatie a rejoint l'espace Schengen début 2023, et a adopté l'Euro par la même occasion) et nous voilà très rapidement dans l'agglomération de Zagreb. La capitale a tout d'une grande ville - la taille, mais aussi le dynamisme, la culture, l'ambiance. Après une rapide visite, nous entamons notre route vers le sud.

Cette première partie de la Croatie est de loin la moins spectaculaire. La route est relativement monotone, et nous circulons principalement sur de grandes routes nationales, avec comme principaux compagnons de route des camions de marchandises. Il faudra peu à peu s'habituer à ce que ces derniers nous doublent à vive allure sans vraiment prendre le temps de s'écarter. On peut dire que ça contraste avec la Slovénie ! 

Nous rencontrons sur notre route de nombreux petits villages souvent sans vie, et très pauvres. Les restaurants, certainement destinés aux touristes, sont presque tous fermés en cette période, et de nombreuses maisons semblent abandonnées ou pas encore finies. 

Nous garderons par contre un excellent souvenir du parc national des lacs de Plitvice, spectaculaires, et des plaines du "Lika Senj" plus au sud.

Traversée des plaines du Lika-Senj, sauvages et grandioses

Ces dernières sont vraiment grandioses. Sur fond de montagnes enneigées, ces grandes plaines très ouvertes nous donnent une petite impression de "far west". On se prend au jeu, et on s'imagine au volant d'une Harley-Davidson, les cheveux aux vents, du bon vieux Rock américain dans les oreilles. 

Quelques coups de pédales et une descente de 1400 mètres de dénivelé négatif plus loin, nous voilà enfin sur la côte ! 

Nous avions beaucoup entendu parler de ce "bijou" croate, et il faut dire d'emblée que nous n'avons pas été déçus : la Croatie est à la hauteur de sa réputation. De Zadar à Dubrovnik, la route côtière permet de longer en permanence le bord de mer. Les eaux sont turquoises, les petits villages de bord de mer pleins de charme, la vue sur les îles environnantes toujours magnifique. Par endroit, nous sommes obligés d'emprunter une "grosse route" mais le panorama fait vite oublier le traffic et les camions (qui sont par ailleurs relativement peu nombreux en comparaison au centre de la Croatie).

S'il ne fallait retenir que quelques endroits, en tant que cyclotouristes, nous recommanderions absolument de faire la traversée de l'île de Hvar. Il y a de nombreuses îles en Croatie, certainement plus belles les unes que les autres. Notre choix s'est porté sur Hvar car il était possible d'en faire une "traversée" assez facilement. En prenant le bateau depuis Split, nous rejoignons assez facilement le nord de l'île (Stari Grad), et un ferry permet de revenir sur le continent à la pointe sud de l'île - parfait ! Ensuite, la route sur l'île est magnifique. Nous commençons par emprunter la route des crêtes pour rejoindre le village de Hvar, avant de suivre la route qui longe la cote sud. Les paysages sont là encore splendides, et nous nous retrouvons sur 20 kilomètres sur une route à flanc de falaise, surplombant la mer, et qui plus est en cours de construction. Nous sommes donc quasiment seuls, entre les falaises et la mer. Un moment magique !

Seuls sur la route côtière en construction au sud de l'île

A la recherche d'un lieu de bivouac sur l'île de Hvar

Au delà des paysages, c'est aussi l'ambiance au coeur des villages croates qui nous a beaucoup marqué. Pas un village sans son (ou ses !) "caffe bar". On s'y presse pour boire un café, toujours accompagné de son grand verre d'eau (et parfois d'un petit shot de "rakija" !). On y reste pas juste 5 minutes, mais plutôt plusieurs heures. Et ça papote ! Toutes les tranches d'âge sont représentées, et on sent que c'est un moment que les croates adorent - je crois que nous n'avons jamais vu une terrasse vide !

Seuls points noirs au tableau, les déchets et le côté très "touristique" de cette région. Les déchets tout d'abord - ils sont présents à chaque coin de rue, dans chaque coin de verdure dans lequel nous aurions espéré planter la tente. Il s'avèrera que c'est un problème commun à toute la côte adriatique, mais c'est en Croatie que nous le découvrons et que cela nous choque donc le plus. 

Le côté touristique ensuite. Nous avons pourtant eu la chance de visiter la région hors période de pointe, ce qui nous permet d'éviter les foules. Mais nous sentons tout de même l'impact profond sur la population. Très peu de contacts spontanées avec les habitants, qui ont tout de suite le réflexe de nous demander si nous serions intéressés de louer une "Sobe" (une chambre). Nous apprenons qu'ici, c'est devenu une habitude : tout le monde essaie d'arrondir ses fins de mois en louant une chambre. Et on les comprend ! Mais c'est forcément un peu différent de ce que nous cherchions à vivre en faisant un voyage à vélo. Le clou du spectacle, c'est une personne qui, après une discussion qui démarrait plutôt bien, nous a quand même demandé de payer 20€ pour pouvoir planter la tente dans son jardin. Nous refusons gentiment et allons planter la tente un peu plus loin, sans gêner personne.

Un petit détour qui vaut le détour ! Nous décidons de faire un crochet par la Bosnie car nous avons entendu parler de la voie "Ciro" une ancienne voie de chemin de fer devenu sentier de randonnée et qui serait praticable à vélo. On comprend vite que c'est vraiment du tout-terrain, et décidons de la suivre sur une petite portion seulement. Mais nous sommes très heureux de passer deux jours en Bosnie pour nous rendre compte à quel point ce pays est encore une fois très différent des précédents. Beaucoup plus pauvre tout d'abord. L'état général des maisons, des villages, des voitures ... tout montre que le pays n'est pas aussi riche que ses voisins directs. Beaucoup moins peuplé ensuite. Nous traversons plusieurs villages abandonnés, nous campons dans un village où nous ne croiserons personne de la soirée, et nous faisons de longues traversées à vélo en pleine nature sans croiser la moindre maison. Et donc beaucoup plus nature et sauvage enfin - avec des paysages de montagnes magnifiques.

Différents paysages du sud de la Bosnie-Herzégovine

De Trieste à Corfou - Un mois le long de la côte Adriatique

2 t-shirts manches courtes en laine mérinos

1 t-shirt manches longues en laine mérinos

3 paires de lunettes (et oui, quand tu es miro...🤓)

1 ensemble pluie (sur-pantalon, sur-chaussures, sur-gants)

2 t-shirt manches longues en laine mérinos

2 paire de gant (légère + moufle) + surgant

2 serviettes de toilette (1 micro fibre , 1 petite)

Pastilles de purification de l'eau (Micropur)

2 matelas de sol pour protéger les matelas

Notre matériel en bref

Le grand voyage approche, et il ne nous reste que deux mois avant de prendre la route ! Pour éviter les mauvaises surprises, nous avons décidé de réaliser un petit voyage de test : partir quatre jours avec l'ensemble de nos bagages et notre matériel, comme si nous partions pour huit mois de vie nomade ! 

L'idée de ce petit périple est de tester les vélos et le chargement, valider (ou pas) nos différents choix d'accessoires et nous rassurer sur notre capacité à rouler avec notre maison sur le dos. 

Pour fuir la neige et le froid, nous décidons de faire ce voyage de test dans le sud de la France. Nous embarquons donc avec nos montures dans le train à Lyon, direction Marseille !

Au départ de la gare de Marseille (11h30), notre premier objectif est d'atteindre le lieu-dit de Fabregas à La Seyne Sur Mer où les parents de Julie ont une petite maison. Nous pourrons longer la côte et la fameuse route des crêtes, et passer notre première nuit de "nomades" au chaud.

Malgré le vent fort (rafales à plus de 65km/h) et les températures bien fraiches, nous parcourons notre première journée sans encombre, avec une belle pause déjeuner sur le petit port de Cassis pour finalement reprendre la route pour notre destination du jour. Quelques kilomètres avant l'arrivée, la fatigue se fait vraiment ressentir, et nous arrivons épuisés à la maison. Le moral un peu dans les chaussettes, nous nous rendons compte que faire du vélo avec autant de kilos n'est pas comme quand nous faisons route avec nos gravels chargés en mode light. L'apprentissage du jour : il faut y aller progressivement si on ne veut pas se dégouter et surtout ne pas sous-estimer le dénivelé !

Au vue de notre fatigue de la veille, nous décidons de raccourcir un peu le kilométrage prévu initialement (115km / 850m de D+), et de prendre plutôt la direction de Port Grimaud où nous dormirons en Airbnb. Après une petite portion en train jusque Hyères, nous prenons donc route direction Port Grimaud. 

Cette partie de la région est vraiment bien aménagée, et nous découvrons avec joie une jolie piste cyclable bien isolée des voitures et très agréable jusqu'à Cavalaire Sur Mer. Nous faisons halte d'ailleurs à Cavalaire, et c'est l'occasion de tester nos superbes chaises de camping Helinox, au bord de l'eau ! Un vrai plaisir de pouvoir s'asseoir / s'affaler bien confortablement après une session vélo ! On valide !

Après la pause, c'est parti pour le dénivelé, et pas des moindres car pour monter jusqu'au petit village de Ramatuelle, nous expérimentons pour la première fois des côtes de 12% à 17% d'inclinaison ! Expérimentation réussie, puisque, non sans effort, nous arrivons à rester sur nos vélos bien chargés et valider l'ensemble de ces côtes ! En résumé, une belle journée, fraiche mais ensoleillée, et beaucoup mieux répartie en terme de kilométrage sur la journée. 

Malgré un airbnb un peu chaotique (pas de chauffage = 10°c dans l'appartement), nous reprenons notre petite maison roulante, et prenons cette fois la direction de Roquebrune sur Argens, où nous sommes attendus pour déjeuner en famille ! Le froid est toujours bien présent dans le sud, et aujourd'hui le soleil a décidé d'être un peu timide. C'est une matinée bien grisâtre et bien fraiche qui nous accompagnera jusqu'à Roquebrune !

Après un bon moment en famille, c'est le moment de repartir pour reprendre notre train à Marseille. Nous avions pensé pouvoir faire davantage de vélo sur cette journée mais une mauvaise lecture du trafic ferroviaire en aura décidé autrement ! Cependant, grâce à google.maps itinéraire, nous avons l'opportunité de tester si nos vélos sont bien tout terrain, puisqu'il aura décidé de nous faire passer par la pampa autour de Roquebrune sur Argens, qui aura failli nous faire louper notre train !

Nous sommes très contents de ce voyage de test, nous avons pu prendre en note plusieurs modifications à réaliser sur le vélo avant le grand départ (matelas trop grand dans la tente, rétroviseur à changer, quadlock à ajuster, se décharger de certains produits non nécessaires...), mais aussi cela nous a remettre en lumière le fait qu'il faudra aller doucement dans notre rythme, et ne pas trop en faire trop vite si on veut tenir dans la durée. Il est important d'y aller progressivement ! 😊 

Ces quelques jours ont été très positifs, et la petite joie procurée à chaque premiers coups de pédalages de chaque journée nous a donné très très envie de prendre le grand départ !

De Marseille à Roquebrune-sur-Argens, dernier test avant le grand départ

Le vélo, c'est notre partenaire de tous les jours.

Que ce soit pour aller au bureau en zigzaguant entre les voitures à Paris, Lille, Lyon ou Grenoble, ou pour faire de longues sorties en montagne ou en pleine campagne - le vélo est un incroyable instrument de plaisir et de liberté ! Mais cette fois-ci, c'est notre première expérience de vélo au long cours.

E﻿n effet, le confort recherché sur une journée, sur quelques jours et sur 8 mois n’est pas du tout le même. Nous nous sommes donc posé beaucoup de questions sur quels vélos choisir… 

L'hésitation portait principalement sur un choix entre un vélo de type Gravel (ex: Canyon GRIZL), qui a déjà fait ses preuves au quotidien et lors de quelques uns de nos petits périples à vélo, et des vélos de randonnée plus "classiques". Au fur et à mesure de la préparation nous décidons que notre voyage sera plus proche du cyclotourisme, que d'un voyage centré sur la rapidité et la performance. Les vélos de randonnée sont beaucoup plus adaptés pour cette pratique. Ils permettent une position plus confortables sur de la longue distance, sont conçus pour être particulièrement robustes et pour pouvoir emmener un chargement beaucoup plus lourd. 

Julie travaillant chez Décathlon et ayant un réel avantage tarifaire, nous décidons de nous orienter sur les vélos 

Une fois de plus rapport qualité-prix difficile à battre chez Decathlon. On y trouve donc plein d'avantages : son prix forcément, mais aussi un équipement complet (porte-bagages, selle Brooks B17, etc.), et une robustesse qui semble au rendez-vous d'après les retours que nous avons pu avoir. Petit "plus" à tester, la prise USB directement accessible sur la potence et branchée sur la dynamo de la roue avant, pour pouvoir recharger les batteries (et le téléphone ?) en roulant ! 

Le Riverside Touring 900 pèse 17kg, et comprends déjà de nombreux accessoires plébiscités par de nombreux cyclotouristes.

La selle Brooks B17, très connue et revendiquée par les cyclotouristes pour le long court car le cuir se détend aux points de contact avec les fesses et s'adapte à la morphologie. 

Système dynamo : inséré directement dans la potence du vélo, avec embout USB. 

Des portes bagages pouvant résister à 40kg de chargement

Pour compléter ce vélo déjà bien équipé, nous avons rajouté :

Une béquille : après de nombreuses recherches nous avons choisi la béquille côté Ergotec Extrem. Elle inspire robustesse et est facile à mettre en place avec possibilité de choisir l'inclinaison du vélo.

Porte téléphone Quadlock : une fois le coup de main pris, ces quadlocks permettent de retirer et remettre le téléphone sur le vélo très facilement

Compteur kilométrique : modèle B'twin 500 de chez Décathlon, pour suivre les comptes de nos nombreux kilomètres !

Bien évidemment, au delà de l’équipement « vélo », l’incontournable pour ce grand voyage : les sacoches ! 

Nous avons orienté nos recherches sur des sacoches robustes, étanches, et si possible éco-responsables. La marque 

 a accepté de nous accompagner pour ce voyage, en nous permettant de tester différentes sacoches de la marque Crosso Bags.

Modèle Dry - Sacoches  étanches, les plus simples chez Crosso, tissus de type bâche de camion en polyester enduit PVC.

Modèle Twist - Sacoches  étanches, similaires au modèle Dry, mais en nylon enduit TPU, plus léger, résistant et écologique.

Les deux modèles ont une capacité de 30L pour la paire à l'avant et de 50L pour la paire à l'arrière.

Ces sacoches cochent toutes les cases puisqu’elles sont reconnus pour être robustes, étanches, et également fabriquée en Europe. La marque polonaise, située à Bialystok, fabrique certains de ces produits à partir de bâches de camion recyclées.

Pour compléter ces sacoches, nous avons également opté pour un rack pack chacun, se mettant au dessus de nos sacoches arrières, et une sacoche guidon chacun. 

Le matériel vélo

Pour ce voyage, nous emmenons de quoi faire de belles photos / vidéos à savoir : 

Un drône (DJI Mavic Mini, prêté par un ami pour l'occasion !)

Afin de recharger l'ensemble du matériel, nous aurons un panneau solaire ainsi que deux batteries externes qui pourrons se recharger directement via le panneau ou directement via les dynamos des vélos.

L'électronique

Voyager à vélo, ce n’est pas simplement pédaler toute la journée.

C'est aussi et avant tout une aventure, et la recherche d'une certaine autonomie. Le camping sauvage devient donc quasiment quotidien, et pour un voyage aussi long (environ 8 mois), nous avons envie de pouvoir retrouver chaque soir un petit cocon, notre petit chez nous, après les kilomètres parcourus sur la journée. Il y a donc un subtil équilibre à trouver, propre à chacun d'ailleurs, entre confort le soir et légèreté sur le vélo. 

Voici donc le résultat de nos différentes réflexions et expériences, et nos choix, pour notre matériel de bivouac, en se concentrant ici sur la partie "nuit". 

Nous sommes convaincus depuis déjà de nombreuses années par la tente 3 saisons "Hubba Hubba Nx2".

Auto-portante (très pratique quand il s’agit de trouver le spot parfait)

Double abside (confort pour entrer et sortir, mais aussi ranger du matériel à l’abri)

Double toit, avec deux toiles facile à ranger séparément (pratique lorsqu'il s'agit de ranger une tente pleine d'humidité, de faire sécher la toile extérieure à mi-journée, etc.)

Volume intérieur suffisamment confortable

Rapidité de montage (le montage “à sec” de la Hubba Hubba, en commençant par la toile extérieure, peut sauver une soirée !)

Couleur neutre : kaki, idéal pour se camoufler dans la nature 

Bivouaquant depuis déjà quelques années, nous sommes fans des “Quilt” et nous ne reviendrons pas en arrière de si tôt.

Késako le Quilt ? Si on veut vulgariser, le Quilt c’est une sorte de couette. Pas de zone isolante sous le corps donc, et un contact direct avec les matelas.

Celle que nous avons choisie est celle de Thermarest, la couette Vela TM HD double, en duvet “Nikwax Hydrophobic Down” (d’après Thermarest). Après quelques bivouacs, nous avons été rapidement convaincus :

On ne se sent pas contraints à l’intérieur comme on pourrait l’être dans un sac de couchage classique. 

La température annoncée (température confort de zéro degrés celsius) tient ses promesses.

L'isolation du froid est efficace : partie basse resserrée, une sorte de "poche" pour y loger le bout du matelas au niveau des pieds, bordures "lestées" sur les côtés, et un système pour ajuster l'ouverture au niveau de la tête - tout est fait pour éviter l'entrée de l'air frais.

A﻿près discussions avec d’autres voyageurs, nous déciderons également d’emmener avec nous des draps de soie, pour nous permettre de dormir plus facilement chez les habitants ou en auberge, sans avoir à se soucier de la propreté des draps !

Un voyage à vélo de 8 mois ne demande pas le même engagement qu’un voyage à vélo sur quelques jours, ou quelques semaines. Les compromis ne sont donc pas les mêmes, et comme mentionné auparavant, nous ne souhaitons pas renier sur le confort. 8 mois à dormir par terre, d'accord. Mais hors de question mal dormir !

Notre choix s’est porté sur le Sea To Summit XT Either Light Insulated. 

Plébiscité pour son confort, surtout pour les dormeurs de côté avec ses 10 cm d'épaisseur

Housse de rangement faisant également pompe à air

Bien dormir oui, mais bien manger c'est aussi ultra important pour être sûrs de tenir dans la durée !

Notre choix de popote est plutôt classique, c'est à dire le set Quechua 4personnes (1 casserole, 1 poêle) un peu gros mais permettant de faire au minima deux popotes (une pour le soir et une pour le déjeuner du lendemain), et permettant de cuisiner un minimum sans devoir manger des pâtes pendant 8 mois 😊 

- 2 bols sea to summit faisant assiettes mais également tupperware

- 2 mugs Hydroflasks pour garder nos cafés bien chauds le matin

- 1 coffee press Ti-pot de la marque Bestargot

- ainsi qu'un minimum d'épices pour assaisonner nos repas même au milieu de la pampa !

Le petit plus de notre set up de camping : les chaises Helinox, offerts par la marque pour nous soutenir dans ce périple. Ces chaises très légères seront d'un grand réconfort après une grosse journée à vélo ! 

Le Petit Vélo dans la Tête

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